Une pauvre petite chose
Égarée dans la nuit
Âme pendue aux portes closes
Hier soir s’est enfuie.
Elle a franchi le seuil austère
Et toute honte bue
A gravi les pas solitaires
D’un escalier perdu.
L’enfer elle ne l’a pas vu
Mais l’avenir est vide
Seule reste l’image nue
De ce récit sordide.
Et que ceux qui croyaient t’aimer
Gardent leurs portes closes.
Qu’on ne t’entende plus jamais
Pauvre petite chose !
2003-2005
Samstag, 18. Juni 2011
Le mal de vivre
L’horreur d’un jour supplémentaire
Illumine ces quatre murs
Vivre est une autre pesanteur
Vivre… affamée de vieux hiers
Souvenirs noirs de moisissures
Une araignée cercle mon cœur
Elle ronge ce bout de chair
Pour vivre, seul refrain qui dure
Au bagne de toutes les heures.
Illumine ces quatre murs
Vivre est une autre pesanteur
Vivre… affamée de vieux hiers
Souvenirs noirs de moisissures
Une araignée cercle mon cœur
Elle ronge ce bout de chair
Pour vivre, seul refrain qui dure
Au bagne de toutes les heures.
Près du canal je l’ai croisé...
Près du canal je l’ai croisé,
Ce passant triste, effondré, affligé
De l’amour qu’il allait mendier.
Je lui ai donné tout ce que j’avais.
Grave décision dans un seul sourire.
Ce passant triste, effondré, affligé
De l’amour qu’il allait mendier.
Je lui ai donné tout ce que j’avais.
Grave décision dans un seul sourire.
Mieux vaut dormir que veiller.
Endors-toi… Demain sera un autre jour.
Demain… Le soleil au fond de la fenêtre
La joie, le bonheur peut-être.
Les rires derrière les grilles de la cour.
Demain… Ce sera un jour de fête,
Où éclate la joie sur chaque visage :
Heureux pour toi on te souhaitera bon voyage,
Le mouchoir sec, la vague prête.
Demain un jour nouveau éclairera ta vie.
Le jour tant attendu, anxieusement,
Rêveusement, quand brillaient les chants
Des vieux poètes tes ennemis.
Demain règnera une nouvelle loi…
L’amour ?… ce mot existe encore ? –
Ce sera la résurrection des corps
Sous les toits plombés de la ville… endors-toi…
Demain… Le soleil au fond de la fenêtre
La joie, le bonheur peut-être.
Les rires derrière les grilles de la cour.
Demain… Ce sera un jour de fête,
Où éclate la joie sur chaque visage :
Heureux pour toi on te souhaitera bon voyage,
Le mouchoir sec, la vague prête.
Demain un jour nouveau éclairera ta vie.
Le jour tant attendu, anxieusement,
Rêveusement, quand brillaient les chants
Des vieux poètes tes ennemis.
Demain règnera une nouvelle loi…
L’amour ?… ce mot existe encore ? –
Ce sera la résurrection des corps
Sous les toits plombés de la ville… endors-toi…
Ce rêve qui ne peut partir...
Ce rêve qui ne peut partir,
Je le sens cogner contre mes désirs,
J’entends encore fuser son rire…
Il était mon passé, mon avenir,
Plus vrai que n’importe quelle existence !
Je le sens cogner contre mes désirs,
J’entends encore fuser son rire…
Il était mon passé, mon avenir,
Plus vrai que n’importe quelle existence !
Rêve clos.
Elle avait ouvert ma prison,
M’avait montré de nouveaux horizons.
Elle m’avait dit : viens, brisons
Les chaînes qui me tenaient sans raison
– Et que je remets à mon cou.
M’avait montré de nouveaux horizons.
Elle m’avait dit : viens, brisons
Les chaînes qui me tenaient sans raison
– Et que je remets à mon cou.
Wiesbaden, mai 2004.
Au ciel flottent deux trois nuages.
Vieux corps, échoué sur de nouveaux rivages,
Te voici au bout d’un voyage.
Demain ne t’a livré aucun présage
Et même aujourd’hui est doux, mystérieux.
Vieux corps, échoué sur de nouveaux rivages,
Te voici au bout d’un voyage.
Demain ne t’a livré aucun présage
Et même aujourd’hui est doux, mystérieux.
Festivus festivus.
(à prendre ou à laisser)
Il prend la vie telle qu’elle lui vient.
Les lois, il les crée à sa demande.
Les autres, distraction et satisfaction,
De vagues plaisirs, n’attendent rien d’autre de lui.
Il s’aventure depuis l’enfance dans ce va-et-vient,
D’où nul Dieu père tout puissant ne viendra le surprendre.
Et qu’il soit seul, ennuyé, sans passion,
Pauvre passage ! Pauvre message qu’il terre au fond de lui.
La vie lui offre ce qu’il faut de temps de joies de liens.
Et même la mort est lointaine et tendre…
Les autres, distractions et satisfactions,
De vagues désirs, attendent la même chose de lui…
Attendent tous la même chose que lui !
Il prend la vie telle qu’elle lui vient.
Les lois, il les crée à sa demande.
Les autres, distraction et satisfaction,
De vagues plaisirs, n’attendent rien d’autre de lui.
Il s’aventure depuis l’enfance dans ce va-et-vient,
D’où nul Dieu père tout puissant ne viendra le surprendre.
Et qu’il soit seul, ennuyé, sans passion,
Pauvre passage ! Pauvre message qu’il terre au fond de lui.
La vie lui offre ce qu’il faut de temps de joies de liens.
Et même la mort est lointaine et tendre…
Les autres, distractions et satisfactions,
De vagues désirs, attendent la même chose de lui…
Attendent tous la même chose que lui !
Le vieux tragédien, comédien.
De théâtre en théâtre, pauvre acteur antique,
Porteur de tous les masques imaginés.
Tu as joué la tragédie, la comédie,
Depuis l’Europe à l’Asie jusqu’à l’Afrique.
On t’a applaudi, applaudi.
Nul ne savait qui tu étais.
Et ce soir, comme tous les soirs,
Sous un masque renouvelé,
Tu écrases ta propre vie,
Fausses ta voix et ton regard.
On t’applaudit, t’applaudit.
Mais nul ne sait qui tu es.
Au dernier applaudissement,
Ton masque, enfin, tu l’ôteras ;
Ton visage, nul n’y croira.
Vieillard à visage d’enfant,
On t’applaudira, t’applaudira.
Puisses-tu savoir qui tu seras !
Porteur de tous les masques imaginés.
Tu as joué la tragédie, la comédie,
Depuis l’Europe à l’Asie jusqu’à l’Afrique.
On t’a applaudi, applaudi.
Nul ne savait qui tu étais.
Et ce soir, comme tous les soirs,
Sous un masque renouvelé,
Tu écrases ta propre vie,
Fausses ta voix et ton regard.
On t’applaudit, t’applaudit.
Mais nul ne sait qui tu es.
Au dernier applaudissement,
Ton masque, enfin, tu l’ôteras ;
Ton visage, nul n’y croira.
Vieillard à visage d’enfant,
On t’applaudira, t’applaudira.
Puisses-tu savoir qui tu seras !
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